Chapelle Saint Jean-Baptiste, en granit – 1627 – Lojean
Bien que le nom du village de Lojean puisse remonter au XIIe siècle, la chapelle actuelle porte la date de 1627. Elle était alors le siège d’une chapellenie, dite du Roscoët, du nom d’un manoir voisin dont le propriétaire devait être le fondateur.
Au XVIIe siècle, elle était fréquentée par la procession de Réguiny et on y célébrait, outre la fête de Saint Jean-Baptiste, celle de Saint Mathurin. De forme et d’allure modeste, cette chapelle semble être la plus ancienne de la paroisse. Elle ne manque pas de pittoresque avec sa toiture d’ardoise, son clocheton en milieu de faîtage et son unique fenêtre en arc brisé qui éclaire le chœur.
Un lambris de forme ovale couvre le vaisseau dallé et blanchi. Dans le chœur surélevé d'un simple degré et bordé d'une balustrade à long fuseaux, l'autel de bois, en tronc de pyramide peu prononcé, s'orne d'une nuée rayonnante. Le tabernacle, décoré d'un ostensoir, entre deux pilastres, s'inscrit dans l'unique gradin entre deux panneaux rectangulaires. Au-dessus, un autre panneau à corniche "chantourée" présente dans des médaillons les monogrammes du Christ et de la Vierge.
Deux fontaines dépendent de la chapelle. L'une comportant un bas-relief de saint Jean Baptiste, date de 1835. La deuxième s'adosse à une pierre marquée de 1834 et d'une inscription où on devine le nom Le Breton. Ce pourrait être une ancienne pierre tombale.
La chapelle de Lojean ouvre ses portes à l'occasion du Pardon. Elle est fermée le reste de l'année sauf sur demande auprès du comité de Lojean.
Un Pardon est célébré chaque dernier week-end de juin.
Chapelle du Saint Esprit – 1644 – Le Faouët d’En Haut
Elle ne doit pas être antérieure à la fondation, le 27 mai 1644, de la chapellenie de ce nom par Mr Jean Nicol, curé de Moréac. On peut lire le nom de ce dernier sur la porte méridionale qui présente également les monogrammes du Christ et de la Vierge.
Elle était alors visitée de façon régulière par les processions de Radenac et Saint Allouestre, communes environnantes.
Entourée d’arbres, de dimension modeste, cette chapelle a été restaurée et offre des murs soigneusement blanchis à la chaux, ce qui est rare dans la région. La porte occidentale est marquée des armoiries de Kermeno et de la date 1826, indiquant une restauration importante. Menacée de ruine, elle fut restaurée à nouveau en 1921, avec deux nouvelles fenêtres percées dans la longère et la restauration de celle du chœur. Cette chapelle de forme rectangulaire avec sa sacristie à l'Est possède dans le pignon un œil de bœuf. Son clocheton est cantonné de balustres et les linteaux de baies sont découpés en arc segmentaire, la flèche polygonale est légèrement galbée.
Lors du pardon qui se déroule en juillet, les pèlerins invoquent Saint Mériadec pour la guérison de la migraine et de la surdité en lui offrant une quantité de seigle mesurée dans le chapeau du malade.
La chapelle du Faouët ouvre ses portes à l'occasion du Pardon. Elle est fermée le reste de l'année sauf sur demande auprès du comité du Faoüet.
Un Pardon est célébré chaque 2ème week-end de juillet.
Chapelle Saint Ivy – 1887/1888 – Saint Ivy
La chapelle a des origines très anciennes établies au XVIème siècle. Cependant, vers la fin du XIXe siècle, la chapelle « Saint Divy » menaçait de ruine et pour ne pas s’exposer à une restauration onéreuse, le conseil de fabrique décida en 1886 de la reconstruire de fond en comble. Et plutôt que de la rebâtir dans un vallon marécageux, on choisit de l’établir au sommet d’une colline du voisinage. C’est ainsi, qu’en 1887, le frère Théodule, directeur de la maison des frères de Pontivy, dressa les plans du nouvel édifice.
Fidèle aux modes architecturales de l'époque, la chapelle est d'inspiration néo-gothique, en forme de croix latine, construite en moellons revêtus d'un enduit avec un soubassement en pierre. La fenêtre du chevet arbore une fleur de lys.
A l'intérieur, sous la voûte de plâtre en arc brisé, les murs sont blanchis à la chaux et le sol est dallé. Le chœur est délimité par une balustrade en bois de style néo-gothique.
L'autel de granit du XVIIIe présente l'agneau mystique en relief. Dans la fenêtre axiale, au-dessus du vitrail figure le Sacré Cœur. A gauche, la statue de Sainte Anne avec la Vierge qui proviendrait de l'ancienne chapelle du Bourg-Neuf, aujourd'hui disparue. De l'autre côté, Saint Ivy en habit d'évêque.
De l'ancienne chapelle a été ramené un grand bénitier circulaire en granit et la cloche.
La fontaine est demeurée dans le vallon d'origine. On y baignait les enfants qui souffraient de coliques.
La chapelle est dédiée à Saint Ivy, qui aurait émigré en Armorique vers la fin du VIIème siècle. Ce saint a la réputation de délivrer les malades dont l’agonie se prolonge. Neuf personnes se rendent alors à la chapelle pour prier le saint d’accorder au patient soit la guérison soit une prompte mort. « Quand on va à Saint Ivy, disait-on, c’est pour la mort ou pour la vie. »
La chapelle de St Ivy est ouverte lors du Pardon et le reste de l’année sur demande et avec prise de rendez-vous auprès de l’association : les amis de st ivy.
